L'agrume emblématique du Japon qui a conquis l'occident
Avec le début du XXIe siècle, les échanges entre grands chefs cuisiniers japonais et occidentaux sont devenus fréquents et il est désormais habituel que les chefs des deux bords des océans s'installent à l'autre bout du monde. On pourrait presque dire que le yuzu a voyagé avec eux dans les valises diplomatiques !
Depuis 2016, nous sommes fidèles aux yuzus provenant de Kitagawa, une petite bourgade montagneuse de la préfecture de Kōchi, au le Sud de l’île de Shikoku, laquelle concentre 70% de la production de yuzu du Japon.
À Kitagawa, où que se tourne votre regard, le yuzu domine à perte de vue le paysage montagneux et, dès le mois de novembre avec la récolte du précieux fruit, la population de 1300 habitants s’active en tous sens, comme enivrée par les parfums de l’agrume, puissant et rafraîchissant, qui embaume la cité.
Dans cette région où, vers la fin des années 1960, seuls quelques 6 hectares étaient dédiés à la culture des arbres à yuzu, ce sont aujourd’hui plus de 100 hectares qui sont consacrés à l’agrume emblématique du Japon et dont la qualité est indiscutablement la plus réputée du pays. La Préfecture de Kōchi produit ainsi désormais 50 % du yuzu japonais, un quart provenant de la seule ville de Kitagawa, aussi nommée le “royaume du yuzu”.
À Kitagawa, chaque maison possède au moins 2 ou 3 arbres à Yuzu dans son jardin et, dans le village, vous trouverez de nombreux arbres à yuzu centenaires ! La culture du yuzu est en effet affaire de patience ; il faut attendre au moins 18 ans pour qu’un arbre à yuzu fournisse sa première récolte. Ses fruits ont alors un arôme beaucoup plus puissant et leur saveur est bien plus profonde.
Issu d'un croisement entre une mandarine sauvage (Mangshanyegan) et un citron très rustique (Ichang papeda), le yuzu fleurit au mois de mai. Une multitude de fleurs blanches exhalent alors partout à la ronde un parfum de yuzu très doux. Les jeunes fruits encore verts apparaissent ensuite dès le mois d’août, mais leur récolte attendra leur pleine maturité, fin octobre, quand les fruits sont devenus d’un jaune éclatant.
Ah oui ! Encore une petite chose qui nous fait aimer cette “cité d’or” :
Depuis le 15 avril 2000, à l’occasion du nouveau millénaire, un jardin inattendu y a été créé et ouvert au public, conjointement par la ville de Kitagawa et une Fondation toute française. Sur plus de 30 hectares, dans un paysage de montagnes et d’eau, ce jardin est la réplique au pays du soleil levant d’un jardin rêvé par un peintre français qui, bien qu’il ne soit jamais allé au Japon, est l'auteur d’une toile mondialement célèbre intitulée “Impression, soleil levant”, considérée comme le point de départ de l’impressionnisme. Ce peintre, c’est Claude Monet et le jardin est la réplique de celui de sa maison à Giverni. On y retrouve le jardin d’eau et le jardin des fleurs aux multiples coloris, où l’influence de l’art des estampes japonaises, appelé ukiyo-e, est perceptible.
Claude Monet a ainsi créé un lien aussi singulier qu’intemporel avec le Japon !
N'hésitez pas à partager votre expérience avec nous si vous passez par là !
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