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Kanpai !

Dernière mise à jour : 25 juil. 2022

乾杯

Rester debout dans l’échoppe du marchand pour goûter son sake, c’était paraît-il l’usage à l’époque Meiji, un peu comme on le fait toujours aujourd’hui dans les caves des vignerons pour le vin en France !


La légende raconte que le premier izakaya serait né de l’idée d’un marchand de sake, qui proposa à ses clients de s’assoir sur ses barils de sake, ceux-ci faisant office de tabourets pour déguster son sake. Il leur proposa ensuite une collation pour les faire rester et boire. Le mot izakaya, composés de iru (rester) et de sakaya (magasin de sake), était né !

À la fin du XVIIIe siècle, avec la popularité croissante du sake à l’époque Edo, les marchands de sake prolifèrent et s’installent le long des routes principales. Puis, les izakaya se répandent dans les villes et dans tout l’archipel. Ils sont aujourd’hui au Japon, une véritable institution, au même titre que le sont les pubs en Angleterre, les bistrots en France ou encore les bars à tapas en Espagne.


Le rituel social veut que l’on s’y retrouve après le travail, qu’on y discute, qu’on y boive et qu’on y déguste quelques collations (otsumami) en mode grignotage ! De 17h à minuit, voire jusqu’à l’aube !


Juste une petite précision toutefois, pour celles et ceux qui pourraient encore confondre, rappelons que le sake dont nous parlons est une boisson fermentée, issue d’un savoir-faire japonais datant des premiers siècles de notre ère. Il est produit à partir du riz et possède une teneur assez faible en alcool, finalement assez proche d’un vin. Ce sake japonais n’ayant rien à voir avec les boissons distillées et assez fortes, servies dans les restaurants chinois, elles aussi sous le nom de sake, et beaucoup plus proche d’un schnaps (c’est mon avis personnel).


Et puisque les izakaya servent aussi de la bière, rendons aux Hollandais ce qui leur appartient, puisque ce sont eux qui ont apporté au Japon les premières bières, avant que les premières brasseries ne s’installent sur l’île de Dejima, à Nagasaki, il y a 400 ans. Les japonais ayant découvert l’infinie diversité des bières, la boisson est devenue elle aussi l’une des plus prisées du pays.

Parmi les boissons que vous trouverez dans les izakaya, en dehors du sake et de la bière, vous pourrez aussi trouver du whisky soda, du vin, des cocktails...

Notez qu’il y a autant d’ambiances différentes que de propriétaires d’izakaya ! Et vous rencontrerez aussi bien de très petits établissements privés que des franchises d’énormes chaines, présentes dans tout le pays.

Arrivant dans l’izakaya, on vous proposera certainement une serviette humide (oshibori), froide l’été et chaude l’hiver, pour vous nettoyer les mains. Ne vous étonnez pas, un droit d’entrée d’environ 500 yens par personne est très souvent facturé, mais on vous apportera aussi gratuitement, très souvent, des edamame ou des petits légumes en pickles. Et puis, boissons et collations sont souvent beaucoup plus abordables que dans les bars occidentaux. Dans les grands izakaya, il est possible de trouver des menus images. Toutefois, dans les petits izakaya, tout sera beaucoup plus informel et les prix ne seront parfois indiqués qu’en kanji.


Commandez au fur et à mesure, tant ce que vous souhaitez boire que ce que vous souhaitez manger, puis ce que vous avez commandé arrivera séparément, dans ce qui vous semblera un désordre le plus complet, mais qui correspond, en réalité, tout simplement au « premier prêt – premier servi » !


Enfin et surtout, dans les izakaya, vous croiserez des japonais qui discutent et rient fort... montrant un autre visage d’un Japon, où l’on sait oublier quand il le faut le poids des convenances ! Alors si vous en avez l’occasion, entrez dans un izakaya et profitez de l’instant !







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